#RéflexEgalité / Levée des freins à l'emploi, et si on ouvrait vraiment le champ des possibles ?

Présentation du projet

Depuis de nombreuses années les femmes représentent près de la moitié de la population active et plus de la moitié d'entre elles restent concentrées dans 12 des 87 familles professionnelles : au sein des 12 familles, elles représentent 77,5% des employés. Même si le taux de chômage des femmes est proche de celui des hommes, elles sont plus nombreuses à être inactives. La concentration des femmes sur des métiers et des secteurs très féminisés participe à leur sur-chômage dans la mesure où elles se retrouvent en concurrence les unes avec les autres. Les femmes sont également plus nombreuses à travailler à temps partiel (82% des temps partiels sont occupés par les femmes, soit 31% des femmes et 6,2% des hommes). Ce temps partiel est fréquemment synonyme de travail moins qualifié, souvent en horaires décalés dans la grande distribution, le nettoyage ou l'hôtellerie.

De plus, elles ne vont pas d'elles-mêmes se positionner sur des métiers ou environnements de travail inconnus ou connotés masculins sans être accompagnées. Tout le monde s'accorde sur les avantages de la mixité : meilleure dynamique de travail, meilleure cohésion et climat social, performance économique. Des entreprises ou des chantiers formation souhaitent favoriser la mixité des équipes et sont prêts à intégrer des femmes, mais se heurtent à une absence de candidatures lors des recrutements. Ainsi, le CIDFF est souvent sollicité pour proposer des profils de femmes, avec un projet validé, sur des chantiers d'insertion ou chantiers formation... Les entreprises, les branches professionnelles qui veulent répondre aux obligations en matière de diversité et d'égalité femme- homme, expriment leurs difficultés à trouver des profils de femmes.

Les CIDFF notent aussi que les besoins des femmes accompagnées par les CIDFF ont évolué. Il faut dorénavant prendre en compte des situations de femmes très éloignées de l'emploi qui rencontrent des difficultés multiples. La crise sanitaire a aggravé la situation des femmes. Cela concerne évidemment les femmes sans emploi, sans formation qui ont encore plus de mal à avoir un projet professionnel étant donnés les perturbations du marché du travail et le climat anxiogène de la crise sanitaire. Toutes les difficultés identifiées sont exacerbées dans les quartiers politique de la ville et les zones rurales où le maillage territorial des CIDFF est fort en Nouvelle-Aquitaine.

Au vu de ces constats, les modalités d'accompagnement doivent donc elles aussi évoluer en renforçant les stratégies pour "aller vers" et avec des outils facilitant l'ouverture vers les autres, vers le monde du travail, la découverte de métiers possibles et porteurs, et non pas considérés comme réservés aux hommes. Et ce, en particulier les secteurs du numérique et de l'environnement.

1) Lever les freins comme le manque de confiance en soi, la gestion des temps, la mobilité, etc…dans une logique d'égalité

2) Découvrir des métiers et le monde du travail dans une logique d'élargissement des choix professionnels

3) Renforcer certaines modalités d'accompagnement des services emploi des CIDFF par le biais de partenariats nouveaux dans le monde de l'entreprise et des outils régionaux déclinables

Le portage régional de la FR-CIDFF NA se traduit notamment par la mise en place d'un rallye des pépites à destination des CIP et bénéficiaires de notre réseau.



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