A l’occasion de la journée mondiale des femmes rurales le 15 octobre, la Fédération nationale des CIDFF – Centres d’information sur les droits des femmes et des familles, premier réseau d’accès au droit des femmes en France, et le Service d’information du gouvernement lancent une campagne pour l’accès aux droits des femmes en zones rurales. Le réseau des CIDFF en Nouvelle Aquitaine s’engage pleinement dans cette campagne afin de favoriser l’accès aux droits des femmes dans notre territoire.
Cette campagne, financée par l’Agence nationale de la cohésion du territoire, vise d’une part à informer les femmes du territoire sur leurs droits afin de briser leur isolement et garantir l’égalité au travers d’une campagne d’information grand public, et d’autre part à sensibiliser les professionnels de terrain et les élus sur les enjeux des droits des femmes. Des outils de communication en ligne et imprimés seront diffusés dans le territoire pour toucher le plus grand nombre de femmes et le message sera amplifié par un grand nombre d’acteurs clés dont les membres sont au contact quotidien avec le public dans notre territoire : Pôle Emploi, les Caisses de Sécurité Sociale, la Fédération des pharmaciens, l’Association des Maires de France et l’Association des maires ruraux de France.
Les CIDFF en Nouvelle Aquitaine s’engagent également toute l’année en faveur des droits des femmes en milieu rural, notamment en développant de nombreuses permanences sur la région. Nous sensibilisons également les professionnels et les élus à la thématique.
En effet, les femmes de nos territoires sont surreprésentées parmi les personnes précaires, avec de fortes difficultés dans l’accès à la formation et à l’emploi et une plus grande exposition à la précarité économique. Aux difficultés économiques s’ajoute la problématique persistante de l’isolement, causée par un déficit de mobilités individuelles comme collectives, une moindre implantation des services publics et un tissu associatif moins développé. De plus, les violences conjugales et sexuelles sont bien moins détectées. Près de 50% des féminicides ont lieu en milieu rural, alors qu’un tiers des Françaises vivent en milieu rural. Les violences touchent les femmes de tous âges, et de tous milieux sociaux. L’isolement, l’absence d’anonymat et l’éloignement des services publics et sociaux représentent des facteurs de risques accrus.